Qu’est-ce qu’un Système de Sécurité Incendie (SSI) ?

Un système de sécurité incendie (SSI) est un système constitué de l’ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un établissement.

Il est composé d’équipements et de dispositifs conçus pour détecter, signaler et réagir en cas d’incendie afin de protéger les personnes et les biens. Il comprend des détecteurs, des alarmes, des centralisateurs de mise en sécurité incendie (CMSI) et des dispositifs commandés terminaux (DCT) dont des dispositifs actionnés de sécurité (DAS).

Le SSI doit être indépendant des autres systèmes du bâtiment, mais peut fournir des informations sur ses états à d’autres systèmes.

En résumé, le SSI permets de mettre en œuvre les mesures de sécurité nécessaires pour protéger les personnes et limiter les dégâts matériels.

Pourquoi est-il important d’avoir un S.S.I dans un bâtiment ?

Un SSI est crucial pour protéger les occupants et les biens, réduire les risques de propagation du feu, faciliter l’évacuation en cas d’urgence et assurer une intervention rapide et efficace.

Combien existe-t-il de catégories de SSI ?

Les systèmes de sécurité incendie sont classés en 5 catégories par ordre de sévérité décroissante, appelées A, B, C, D et E.

Les diverses configurations sont décrites ci-après et schématisées dans l’annexe A de la norme NF S 61-931.Le SSI de catégorie A correspond à la configuration maximale d’un SSI. Il est constitué de :

• un système de détection incendie (SDI) comprenant :
  • un ou plusieurs équipements de contrôle et signalisation (ECS) au sens de la norme NF EN 54-2 ;
  • des détecteurs automatiques d’incendie (DAI) et des déclencheurs manuels d’alarme (DM).
• un système de mise en sécurité incendie (SMSI) comprenant :
  • un ou plusieurs centralisateurs de mise en sécurité incendie (CMSI) du type A au sens de la norme NF S 61-934 ;
  • si nécessaire, un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) au sens de la norme NF S 61-938 ;
  • un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
  • un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 1 ou du type IGH au sens de la norme NF S 61-936.

Le SSI de catégorie B est constitué d’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) comprenant :

• un ou plusieurs centralisateurs de mise en sécurité incendie (CMSI) du type B au sens de la norme NF S 61-934 ;
• si nécessaire, un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) ;
• un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
• un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a au sens de la norme NF S 61-936.

Le SSI de catégorie C est constitué d’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) comprenant :

• un (ou plusieurs) ensemble(s) indépendant(s) constitué(s) chacun de :
  • un ou plusieurs dispositifs de commande avec signalisation (DCS) au sens de la norme NF S 61-938 ;
  • si nécessaire, un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) ;
  • un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
• un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a, 2b ou 3 au sens de la norme NF S 61-936.

Le SSI de catégorie D constitué d’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) comprenant :

• un (ou plusieurs) ensemble(s) indépendant(s) constitué(s) chacun de :
  • un ou plusieurs dispositifs de commandes manuelles regroupées (DCMR) au sens de la norme NF S 61-938 ;
  • si nécessaire, un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC) ;
  • un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
• un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a, 2b, 3 ou 4 au sens de la norme NF S 61-936.

Le SSI de catégorie E correspond à la configuration minimale d’un SSI. Il est constitué d’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) comprenant :

• un équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) du type 2a, 2b, 3 ou 4 au sens de la norme NF S 61-936 ;
• et éventuellement, un (ou plusieurs) ensemble(s) indépendant(s) constitué(s) chacun de :
  • un ou plusieurs dispositifs commandés terminaux (DCT) ;
  • si nécessaire, un ou plusieurs dispositifs de commandes manuelles (DCM) au sens de la norme NF S 61-938 ;
  • si nécessaire, un ou plusieurs dispositifs adaptateurs de commande (DAC).

Quels sont les composants principaux d’un SSI ?

Les composants principaux d’un SSI incluent le Système de Détection Incendie (SDI) et le Système de Mise en Sécurité Incendie (SMSI). Le SDI comprend des détecteurs d’incendie, des déclencheurs manuels et des équipements de contrôle et de signalisation. Le SMSI inclut des centralisateurs de mise en sécurité, des dispositifs adaptateurs de commande (DAC), des dispositifs actionnés de sécurité (DAS) et des équipements d’alarme.

Qu’est-ce qu’un système de détection incendie (SDI) ?

Un système de détection incendie (SDI) est un ensemble de dispositifs et d’équipements conçus pour détecter la présence d’un incendie de manière automatique ou manuelle. Il comprend des détecteurs d’incendie, des déclencheurs manuels, et des unités de signalisation pour alerter les occupants et activer les mesures de sécurité appropriées.

Qu’est-ce que l’équipement de contrôle et de signalisation (ECS) du SDI ?

L’ECS, ou Équipement de Contrôle et de Signalisation, est un composant essentiel d’un système de détection incendie qui gère les informations des détecteurs et des déclencheurs manuels et agit comme un tableau de signalisation.

L’ECS est utilisé pour :

• recevoir les signaux des détecteurs et déclencheurs manuels qui lui sont reliés
• déterminer si ces signaux correspondent à une condition d’alarme feu
• signaler cette condition d’alarme feu sous forme sonore et visuelle
• localiser le lieu du départ de feu
• enregistrer tout ou partie de cette information
• surveiller le fonctionnement correct du système et signaler tout dérangement de façon sonore et visuelle

Qu’est-ce qu’un déclencheur manuel (DM) ?

Appareil qui, à partir d’une action manuelle, émet une information à destination de l’équipement de contrôle et de signalisation (ECS) d’un SDI, d’une UGA 2, d’un bloc autonome d’alarme sonore (BAAS) ou éventuellement d’un équipement d’alarme de Type 4. Il doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61-936.

Un déclencheur manuel d’alarme (DM) est installé dans les circulations, à chaque niveau à proximité immédiate de chaque escalier et à proximité des sorties nécessaires à l’évacuation donnant sur l’extérieur. Il permet de déclencher manuellement une alarme en cas d’incendie. Les déclencheurs manuels doivent être visibles, facilement accessibles, et installés à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,3 m du sol.

Qu’est-ce qu’un détecteur automatique d’incendie (DAI) ?

Un détecteur automatique d’incendie est un dispositif qui détecte la présence d’un incendie sans intervention humaine. Il est conçu pour identifier des signes de feu tels que la fumée, la chaleur ou les flammes, et déclencher une alarme pour avertir les occupants et activer les systèmes de sécurité incendie.

Lors d’un incendie, le détecteur est activé et envoie un signal à l’équipement de contrôle et de signalisation.

Il faut choisir judicieusement le type de détecteurs (certifiés NF ou agréés APSAD, etc.) adapté au local, aux personnes et aux biens à protéger et les implanter en quantité suffisante.

Le choix de l’emplacement des détecteurs dépend :

• de la hauteur du local ;
• de la localisation et de la configuration du plafond ;
• au sens des courants d’air ;
• de l’emplacement des entrées d’air et des gaines de ventilation ;
• de  l’accessibilité  pour  permettre  les  opérations  de  maintenance  (nettoyage  et essais).

En fonction du phénomène physique à détecter, on trouvera plusieurs technologies de détecteur :

• détecteurs de fumée (détection des aérosols de combustion) ;
• détecteurs de chaleur (détection d’une température anormalement élevée) ;
• détecteurs  de  flammes  (détection  dans  le  domaine  de  l’infrarouge  ou  de l’ultraviolet).

Le choix du détecteur se fait en fonction de :

• la précocité du phénomène à détecter ;
• le type de phénomène qui va apparaître en premier.

Qu’est-ce qu’un système de mise en sécurité incendie (SMSI) ?

Système constitué de l’ensemble des équipements qui assurent, à partir d’informations ou d’ordres reçus, les fonctions, préalablement établies, nécessaires à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un établissement en cas d’incendie.

Il est composé d’un ensemble de dispositifs destinés à assurer la sécurité des personnes et des biens en cas d’incendie. Il comprend un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI), constitué d’une unité de gestion d’alarme (UGA), d’une unité de signalisation (US) et d’une unité de commandes manuelles centralisées (UCMC). Il gère entre autres les dispositifs de commande terminaux (DCT), les matériels déportés (MD) et les dispositifs adaptateur de commande (DAC).

Le SMSI doit être installé selon des règles strictes pour garantir son bon fonctionnement en toutes circonstances.

Qu’est-ce qu’un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) ?

Un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) est un ensemble d’équipements qui, à partir d´informations ou d’ordres de commande manuelle, permet la gestion centralisée de la mise en sécurité par fonction et par zone de mise en sécurité, aussi bien en ordres électriques de commande qu’en surveillance et contrôle des informations (défauts, positions,…)

Il permet la gestion des fonctions de mise en sécurité suivantes :

• évacuation ;
• compartimentage ;
• désenfumage.

Il appartient au SMSI. Il doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61-934.

Quels sont les principaux composants d’un CMSI ?

Les principaux composants d’un C.M.S.I. sont l’Unité de Commande Manuelle Centralisée (UCMC), l’Unité de Signalisation (US) et l’Unité de Gestion d’Alarme (UGA). Le CMSI peut également comporter une unité de gestion des issues de secours.

Qu’est-ce qu’une fonction de mise en sécurité ?

Une fonction de mise en sécurité est une action ou un ensemble d’actions nécessaires pour assurer la protection des occupants et des biens d’un bâtiment en cas d’incendie. Cela peut inclure des fonctions telles que l’évacuation, le compartimentage, le désenfumage, et la gestion des issues de secours. Ces fonctions sont commandées par le CMSI pour garantir une évacuation sécurisée et limiter la propagation du feu.

Qu’est-ce qu’un équipement d’alarme (EA) ?

Un équipement d’alarme (EA) est un dispositif utilisé pour alerter les occupants d’un bâtiment en cas d’incendie ou d’autre situation d’urgence. Il peut inclure des déclencheurs manuels, des diffuseurs sonores et lumineux, et des systèmes de sonorisation de sécurité. L’objectif principal de l’EA est de faciliter l’évacuation rapide et sécurisée des personnes.

L’équipement d’alarme pour l’évacuation fait partie du système de mise en sécurité Incendie (SMSI).

Combien existe-t-il de type d’équipement d’alarme ?

Il existe 5 types principaux d’équipements d’alarme :

• Type 1 : Le système le plus complexe, associé à un système de détection automatique d’incendie (SDI) et un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI).

• Type IGH : système spécifique aux immeubles de grande hauteur, associé à un système de détection automatique d’incendie (SDI) comprenant uniquement des détecteurs automatiques d’incendie (DAI) et un centralisateur de mise en sécurité (CMSI).

• Type 2 (a ou b) : Peut gérer plusieurs zones d’alarme et effectuer des fonctions de mise en sécurité temporisées.

• Type 3 : Dispositif d’alarme non temporisé pouvant être associé à des fonctions de mise en sécurité simples.

• Type 4 : Le système le plus simple, souvent autonome et utilisé pour la diffusion sonore de l’alarme générale.

Ces types se différencient par leurs fonctionnalités et leur complexité, en fonction des besoins spécifiques des bâtiments ou établissement.

Qu’est-ce qu’une unité de gestion d’alarme (UGA) ?

Sous-ensemble de l’équipement d’alarme pour l’évacuation, ayant pour mission de collecter les informations en provenance de déclencheurs manuels d’alarme (DM) ou du système de détection incendie (SDI), de les gérer et de déclencher le processus d’alarme. Elle est responsable de l’activation des dispositifs d’alarme sonore et visuelle pour alerter les occupants du bâtiment.

Qu’est-ce qu’un diffuseur sonore (DS) ?

Un diffuseur sonore (DS) est un dispositif électroacoustique permettant l’émission du signal d’alarme générale d’évacuation. Il peut inclure des dispositifs tels que les dispositifs sonores d’alarme feu (DSAF), les blocs autonomes d’alarme sonore (BAAS), les haut-parleurs, et les avertisseurs sonores. Ces équipements sont conçus pour diffuser un son d’alarme conforme aux normes en vigueur afin de signaler une évacuation d’urgence.

Qu’est-ce qu’un diffuseur lumineux (DL) ?

Un diffuseur lumineux (DL) est un dispositif utilisé pour émettre un signal lumineux en cas d’alarme, notamment pour l’évacuation en situation d’urgence. Il est conçu pour être perceptible même si l’occupant n’est pas en vue directe de la source lumineuse. Les DL peuvent être autonomes ou non autonomes et sont installés en fonction de la surface à couvrir et des aménagements du local concerné.

Qu’est-ce qu’une unité de signalisation (US) ?

Une unité de signalisation (US) est un composant d’un système de sécurité incendie (SSI) qui centralise et affiche les informations relatives à l’état du système.

L’Unité de Signalisation (US) doit délivrer les informations correspondant aux états suivants :

• veille ;
• dérangement ;
• activation ;
• essai ;
• hors service.

Ces informations concernent les fonctions compartimentage, désenfumage et la fonctionnalité Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours (UGCIS). Les signalisations concernant l’Unité de Gestion d’Alarme (UGA) sont traitées par la norme NF S 61-936. De plus, si l’option « contrôle de position des DAS » est présente, l’US doit délivrer les informations relatives à cette option.

L’US doit afficher les informations synthétisées ci-dessus par fonction et par zone de mise en sécurité.

• Les couleurs suivantes doivent être utilisées :
  rouge, pour signaler l’activation, la position de sécurité et le défaut de position de sécurité ;
• verte, pour signaler les fonctions liées à l’alimentation et la fonction bilan ;
• jaune, pour signaler le dérangement, l’essai, le hors service et le défaut de position d’attente.

L’US émet un signal sonore à chaque changement d’état, à l’exception du retour à l’état de veille. Ce signal sonore doit pouvoir être acquitté au niveau d’accès I.

Quels sont les différents états d’une unité de signalisation ?

Les différents états d’une unité de signalisation sont :

• État de veille : État dans lequel le matériel est prêt à passer dans l’un des trois états possibles.
• État de dérangement : État anormal mis en évidence par la surveillance et nécessitant une opération de maintenance et, le cas échéant, l’intervention de l’équipe de sécurité.
• État de sécurité : État imposé suite à une information d’incendie ou à une commande manuelle de mise en sécurité.
• État d’anomalie : État anormal mis en évidence par le contrôle et nécessitant l’intervention de l’équipe de sécurité et, le cas échéant, une opération d’entretien ou de maintenance.

Qu’est-ce qu’une unité de commande manuelles centralisées (UCMC) ?

Une unité de commande manuelle centralisée (UCMC) est un composant d’un système de sécurité incendie (SSI) qui permet d’émettre des ordres de télécommande par fonction et par zone à destination des DAS et/ou des DCT, sur décision humaine. Elle permet notamment de déclencher des alarmes, de commander des dispositifs de désenfumage, de compartimentage, et de gestion des issues de secours. L’UCMC fait partie du matériel central du CMSI.

Qu’est-ce qu’une unité de gestion centralisée des issues de secours (UGCIS) ?

Dispositif d’un CMSI ayant pour fonction de collecter les informations en provenance des dispositifs de demande d’ouverture des issues de secours, de les gérer et d’émettre l’ordre de déverrouillage. L’UGCIS, si elle existe, fait partie du matériel central du CMSI.

Qu’est-ce qu’un dispositif de commande manuelle (DCM) ?

Un dispositif de commande manuelle (DCM) est un équipement permettant d’activer manuellement les systèmes de sécurité incendie, tels que les alarmes, les dispositifs de désenfumage, ou les portes coupe-feu. Il est généralement installé à des endroits stratégiques pour être facilement accessible en cas d’urgence. Le DCM permet une intervention humaine directe pour déclencher les mesures de sécurité nécessaires.

Son utilisation est réservée à la commande de DAS qui ne nécessitent ni un contrôle de position ni une surveillance de leur ligne de télécommande. Un DCM doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61-938.

Qu’est-ce qu’un dispositif commandé terminal (DCT) ?

Dispositif télécommandé qui, par son action locale, participe directement à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un établissement dans le cadre du SMSI. Les dispositifs commandés terminaux (DCT) regroupent :

• les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) au sens de la série des normes NF S 61-937 ;
• les diffuseurs d’évacuation ;
• les dispositifs commandés par les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) comme par exemple le ventilateur de désenfumage ;
• les équipements techniques qui participent directement à la sécurité incendie (tels que non-arrêt ascenseur, arrêt des centrales de traitement d’air, rétablissement d’éclairage, arrêt de la sonorisation d’ambiance, etc.).

Qu’est-ce qu’un dispositif actionné de sécurité (D.A.S) ?

Dispositif commandé qui, par changement d’état (ouvert ou fermé), participe directement et localement à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un établissement dans le cadre du SMSI. Un DAS doit répondre aux dispositions de la série des normes NF S 61-937. Parmi les DAS, nous pouvons cité par exemple, le coffret de relayage, le volet de désenfumage, le clapet coupe-feu, la porte coupe-feu, etc.

Qu’est-ce qu’un matériel déporté (M.D) ?

Matériel du CMSI ne faisant pas partie du matériel central et reliés à celui-ci au moyen de voie(s) de transmission. Il existe des modules déportés non adressables et d’autres adressables (MD).

Le matériel déporté adressable permet de faire le lien entre le CMSI et les périphériques (DAS, DS, contacts de position, entrées d’activation, etc.). Ce matériel doit être compatible avec le CMSI et se place sur le bus de communication principal.

Le matériel déporté est composé d’une carte électronique sur laquelle se connectent les câbles d’entrées et sorties. Elle
est équipée de switchs et de cavaliers permettant l’adressage du MD sur la voie de transmission, et la configuration des matériels.

Tous les périphériques doivent être alimenté en TBTS (généralement 24 V ou 48 V continu).

Qu’est-ce qu’une voie de transmission ?

Liaisons filaires (galvaniques ou optiques) internes au centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) nécessaires à la transmission de données et de signaux entre le matériel central et les matériels déportés éventuels.

Il existe 3 types de voies de transmission :

• Voie de transmission unique (desservant une seule fonction dans une seule zone de sécurité)
• Voie de transmission rebouclée (desservant plusieurs fonctions dans plusieurs zones de sécurité)
• Voie de transmission redondante (deux voies de transmissions physiquement distinctes)

La réalisation des voies de transmissions devra respecter les exigences suivantes :

• Un défaut sur une voie de transmission ne doit pas faire perdre au SMSI plus d’un seul type de fonction dans une seule zone de sécurité, exception faite des DAS communs ;
• Une voie de transmission unique non rebouclée ne doit pas gérer plus de 32 DAS commandés par émission de courant ;
• Une voie de transmission unique non rebouclée ne doit pas gérer plus de 32 diffuseurs d’évacuation et au plus un système de sonorisation de sécurité (SSS) ;
• Une voie de transmission rebouclée ou redondante ne doit pas gérer plus de 1024 DCT dont 512 DAS maximum ;
• Pour un CMSI de type B, une même voie de transmission ne doit pas gérer des déclencheurs manuels d’alarme (DM) et des DCT.

L’installation des Voies de Transmission (VT) et des Modules Déportés doit être réalisée de façon à ce qu’un incendie, affectant une Zone de Mise en Sécurité (ZS) ne puisse affecter tout autre ZS non concernée directement par l’incendie.

Lorsque une Voie de Transmission passe deux fois dans la même ZS, les Modules Déportés ne doivent être implantés que sur un seul de ces 2 cheminements. 

Qu’est-ce qu’un dispositif adaptateur de commande (DAC) ?

Dispositif qui reçoit un (ou plusieurs) ordre(s) de commande de sécurité sur une (ou plusieurs) entrée(s) de télécommande et qui se borne à le(s) transmettre aux DAS télécommandés, sous une forme adaptée à leurs caractéristiques d’entrée (électrique, mécanique ou pneumatique). Un DAC doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61-938.

Qu’est-ce qu’une ligne de contrôle ?

Ligne assurant le transport des informations d’état d’un (ou plusieurs) DAS à destination d’un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI, visé par la norme NF S 61-934) ou d’un dispositif de commande avec signalisation (DCS), visé par la norme NF S 61-938. Il ne faut pas utiliser le même câble pour la Ligne de Télécommande et pour les Lignes de Contrôle.

Une ligne de Contrôle reprend les contacts DC et FC des DAS :

• un contact normalement ouvert N/O pour le Début de Course (DC)
• un contact normalement fermé N/F pour le Fin de Course (FC)

La nature des contacts est indiquée pour des DAS en position d’attente.

Qu’est-ce qu’un contact de type NO ?
Un contact de position d’attente (PA) est de type NO s’il est ouvert lorsque le DAS est en position d’attente.
Exemple : porte coupe-feu ouverte, trappe de désenfumage fermée, clapet ouvert, etc.
Un contact de position de sécurité (PS) est de type NO s’il est ouvert lorsque le DAS est en position de sécurité.
Exemple : porte coupe-feu fermée, trappe de désenfumage ouverte, clapet fermé, etc.

Qu’est-ce qu’un contact de type NF ?
Un contact de position d’attente (PA) est de type NF s’il est fermé lorsque le DAS est en position d’attente.
Exemple : porte coupe-feu ouverte, trappe de désenfumage fermée, clapet ouvert, etc.
Un contact de position de sécurité (PS) est de type NF s’il est fermé lorsque le DAS est en position de sécurité.
Exemple : porte coupe-feu fermée, trappe de désenfumage ouverte, clapet fermé, etc
Seul le câblage pour la position d’attente est représenté. Le câblage pour la position de sécurité entre la borne C et PS
est identique.

Contacts de position clapet coupe-feu télécommandé

Contacts de position clapet coupe-feu auto commandé

Contacts de position porte coupe-feu battantes (DAS commun sans DC)

Contacts de position porte coupe-feu IGH

Contacts de position volet de désenfumage

Contacts de position volet de désenfumage sur conduit collectif

Qu’est-ce qu’une ligne de télécommande ?

Ligne assurant le transport de l’ordre de commande en sortie d’un dispositif de commande (visé par la norme NF S 61-938) ou d’un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI, visé par la norme NF S 61-934) à destination d’un (ou plusieurs) DAS télécommandé(s).

Les lignes de télécommande ne doivent avoir aucune liaison galvanique entre elles et avec tout autre circuit.

Elles doivent avoir une section minimale de 1,5 mm² pour les câbles rigides et 1 mm² pour les câbles souples.

Les lignes de télécommandes à émission de courant doivent être en câbles de catégorie CR1 et surveillée.

Des câbles de catégorie C2 pourront être utilisés dans les cas suivants :

• Lignes placées dans des cheminements techniques protégées ;
• Portions de lignes situées dans la ZS du DAS qu’elles desservent ;
• Lignes de télécommandes à rupture de courant.

Il sera admis de ne pas surveillées les lignes reliant un matériel déporté à un DAS si les conditions suivantes sont respectées :

• Chaque ligne à une longueur maximale de 3m et est facilement visitable ;
• La totalité des lignes, le matériel déporté et le DAS se trouvent dans le même volume ;
• Une protection renforcée contre les chocs mécaniques est assurée à ces lignes.

Qu’est-ce qu’une alimentation électrique de sécurité (AES) ?

Une alimentation électrique de sécurité (AES) est un dispositif conçu pour fournir une source d’énergie fiable et continue aux systèmes de sécurité incendie, même en cas de défaillance de l’alimentation électrique principale. Elle est essentielle pour garantir le fonctionnement des équipements de sécurité tels que les détecteurs, les alarmes, et les dispositifs actionnés de sécurité. Les AES doivent répondre à des normes spécifiques, comme la NF S 61-940, pour assurer leur efficacité et leur fiabilité.

Qu’est-ce qu’une zone dans un bâtiment ?

Un bâtiment ou un établissement est généralement découpé, au titre de la sécurité incendie, en plusieurs volumes correspondant chacun, selon le cas, à un local, un niveau, une cage d’escalier, un canton, un secteur ou à un compartiment. Une zone peut correspondre à un ou plusieurs de ces volumes ou à l’ensemble d’un bâtiment. Les zones de détection (ZD) et les zones de mise en sécurité (ZS) définies ci-après n’ont pas nécessairement les mêmes limites géographiques.

Qu’est-ce qu’une zone d’alarme (ZA) ?

Zone géographique dans laquelle le signal de l’alarme générale d’évacuation est diffusé pour donner l’ordre d’évacuation. Une zone de diffusion d’alarme pour l’évacuation (ZA) doit comporter au moins un diffuseur d’évacuation ; elle constitue une zone de mise en sécurité (ZS).

Qu’est-ce qu’une zone de compartimentage (ZC) ?

Zone géographique dans laquelle la fonction de compartimentage est assurée. Une ZC constitue une zone de mise en sécurité (ZS).

Qu’est-ce qu’une zone de désenfumage (ZF) ?

Zone géographique dans laquelle la fonction de désenfumage est assurée. Une ZF constitue une zone de mise en sécurité (ZS).

Qu’est-ce qu’une zone de détection (ZD) ?

Terme générique désignant soit une zone surveillée par un ensemble de détecteurs automatique d’incendie (DAI), soit une zone surveillée par un ensemble de déclencheurs manuels d’alarme (DM), auxquels correspond, dans chaque cas, une signalisation commune.

On distingue :

• les zones de détection automatique (ZDA), surveillées au moyen de détecteurs automatique d’incendie (DAI) ;
• les zones de détection manuelle (ZDM), surveillées au moyen de déclencheurs manuels d’alarme (DM).

Qu’est-ce que l’alarme général d’évacuation ?

Signal au minimum sonore et éventuellement autres (visuels, vibratoires, etc.) ayant pour but de prévenir les occupants d’avoir à évacuer les lieux. L’alarme générale d’évacuation peut être immédiate ou temporisée. Elle doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61-936.

Le signal sonore de l’alarme doit être audible depuis tous les points du bâtiment. En France, le signal sonore est normalisé par la norme AFNOR NFS32001.

Qu’est-ce que l’alarme générale sélective (AGS) ?

Alarme générale d’évacuation limitée à l’information de certaines catégories de personnels. Elle doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61-936.

Elle comprend l’émission d’un signal sonore et, éventuellement, d’un signal lumineux appropriés aux conditions d’exploitation. Sauf indications particulières figurant dans le présent document, les dispositions applicables à l’alarme générale d’évacuation s’appliquent également à l’AGS.  Les signaux émis de l’AGS peuvent être éventuellement complétés par des informations sur la localisation du sinistre délivrées par des tableaux répétiteurs appartenant au système de détection incendie (SDI).

Qu’est-ce que l’alarme restreinte ?

Signal sonore et visuel distinct du signal de l’alarme générale d’évacuation ayant pour but d’avertir le personnel désigné pour exploiter cette alarme. Elle doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61-936.

Comment tester l’efficacité d’un SSI ?

Tester l’efficacité d’un Système de Sécurité Incendie (SSI) est crucial pour s’assurer qu’il fonctionne correctement en cas d’urgence. Voici quelques étapes clés pour tester un SSI :

• Essais fonctionnels : Vérifiez que tous les composants du SSI, tels que les détecteurs d’incendie, les déclencheurs manuels, les diffuseurs sonores et lumineux ainsi que les dispositifs actionnés de sécurité (CCF, PCF, VCF, coffret de relayage, etc.) et les asservissements fonctionnent correctement. Cela inclut l’activation manuelle et automatique et la vérification de la réponse des systèmes.
• Simulations d’incendie : Effectuez des simulations d’incendie avec foyer type pour tester la réaction du SSI. Cela permet de vérifier que les détecteurs d’incendie détectent correctement la fumée ou la chaleur et que les Dispositifs Commandés Terminaux se déclenchent comme prévu selon le scénario définit.
• Vérifications périodiques : Effectuez des vérifications régulières, comme stipulé par la norme NF S 61-933, pour s’assurer que le SSI est en bon état de fonctionnement. Cela inclut la maintenance préventive et corrective des équipements.
• Enregistrements et rapports : Documentez toutes les opérations de test, de maintenance et de vérification. Cela permet de suivre l’historique des interventions et de s’assurer que toutes les vérifications nécessaires ont été effectuées.
• Formation du personnel : Assurez-vous que le personnel est formé pour utiliser le SSI et réagir correctement en cas d’incendie. Des exercices réguliers peuvent aider à maintenir un niveau de préparation.

Ces étapes permettent de garantir que le SSI est prêt à fonctionner efficacement en cas d’incendie, protégeant ainsi les occupants et les biens du bâtiment.

Quand faut-il installer un SSI de catégorie A en ERP ?

Dans tout Établissement Recevant du Public (ERP) comportant des locaux à sommeil, c’est-à-dire les établissements des types : J, O, R (internat), U, OA, et EF, ainsi que dans les ERP suivants :

• Les bâtiments visés à l’article CO 15 avec 2 étages ou un sous-sol accessible au public
• Les établissements de type L de 1^{ère catégorie} avec un effectif > 3000 personnes
• Les établissements de type P de 1^{ère catégorie}
• Les établissements de type S de 1^{ère catégorie}

Qu’est-ce que la mission de coordination SSI ?

La mission de coordination SSI, c’est tout simplement le déploiement de votre système de sécurité incendie dans le respect des normes et réglementations en vigueur.

La mission du Coordonnateur SSI couvre l’ensemble des phases d’intervention de la Maîtrise d’Œuvre et se divise en 3 étapes.

1. Phase « conception »

• Procéder à l’analyse des besoins
• Choisir et organiser le SSI
• Réaliser le cahier des charges fonctionnel du S.S.I

2. Phase « exécution »

• Assurer le suivi de l’exécution pour assurer la cohérence technique et fonctionnelle du Système de Sécurité Incendie (examen des plans, avis technique, compte-rendu de réunion, etc.)

3. Phase « réception »

• Procéder à la réception technique du SSI
• Dresser le Procès-Verbal correspondant
• Établir le dossier d’identité du Système de Sécurité Incendie
• Participe à la visite de la Commission de Sécurité

La mission de coordination SSI est-elle obligatoire ?

La mission de Coordination SSI est définie par la norme NF S 61-932 parue initialement en 1993 et confirmée par les éditions suivantes révisées. Elle est explicitement définie, en tant que principe de base, rendue obligatoire dès le début de la phase de conception par application de la norme NFS 61-931.

La mission de coordination SSI doit être réalisée par un interlocuteur capable de synthèse entre les différentes exigences relatives au contexte où doit être installé le SSI :

• Exigences réglementaires en matière de sécurité incendie
• Exigences normatives relatives aux systèmes de sécurité incendie
• Exigences techniques liées aux matériels utilisés
• Exigences fonctionnelles liées à l’architecture du bâtiment, aux besoins de l’utilisateur et aux
  modalités d’exploitation du système de sécurité incendie

Le dossier d’identité SSI est-il obligatoire ?

Oui, le dossier d’identité du SSI est rendu obligatoire par la norme NF S 61-932 et doit être conforme à celle-ci.

Qui constitue le dossier d’identité SSI ?

C’est le coordinateur SSI qui est en charge de la constitution et de la livraison du dossier d’identité au maître d’ouvrage. Dans le cas d’une mise à jour de SSI, un dossier d’identité préexiste aux travaux et le rôle du coordinateur SSI est alors d’actualiser ce document.

Quelle est la norme fixant les règles générales d’exploitation et de maintenance d’un SSI ?

C’est la norme NF S 61-933 qui fixe les règles générales minimales d’exploitation et de maintenance du Système de Sécurité incendie installé en conformité avec la série des normes NF S 61-931 à NF S 61-941 et NF S 61-970.

La télémaintenance est exclue du champ d’application de cette norme.

Quels sont les différents niveaux d’accès à un SSI ?

Les niveaux d’accès sont rendus nécessaires afin d’éviter qu’une utilisation mal comprise d’un SSI soit la source d’un danger pour les personnes ou de dégradations. Ils correspondent à la compétence de l’intervenant.

Selon le matériel installé, le changement de niveaux d’accès sur un SSI se fait par l’intermédiaire d’une clé ou d’un code d’accès.

Pour des raisons d’exploitation il arrive fréquemment, selon les sites, que le chef du service de sécurité incendie (SSIAP3) délègue l’accès au niveau 2 à ces chefs d’équipes (SSIAP2).