L’éclairage de sécurité joue un rôle essentiel dans la prévention des accidents et la protection des personnes et des biens en cas d’urgence. Il garantit une visibilité suffisante pour permettre l’évacuation sûre et rapide des occupants d’un bâtiment en cas d’incendie, de panne de courant ou d’autres situations d’urgence. L’éclairage de sécurité est aujourd’hui obligatoire dans chaque établissement recevant du public (ERP) et des travailleurs (ERT), ou encore dans certaines habitations collectives.
Il existe deux principales fonctions d’éclairage de sécurité:
– L’éclairage d’évacuation ou de balisage : il permet l’évacuation du public en assurant l’éclairage des cheminements, sorties, obstacles, changements de direction et des indications de balisage
– L’éclairage d’ambiance : il permet d’avoir un éclairage uniforme en continu afin de garantir un niveau de visibilité minimum et éviter les mouvements de panique en cas de défaillance de l’éclairage normal.
Différents types d’éclairage de sécurité peuvent être mis en œuvre dans un bâtiment :
– Les BAES d’évacuation installés en hauteur, balisent les cheminements d’évacuation pour parvenir jusqu’à la sortie du bâtiment. Ils doivent être fixés au-dessus de chaque sortie et issue de secours, dans les couloirs, au-dessus des obstacles ou encore pour indiquer un changement de direction ou de niveau. Ces derniers doivent avoir un niveau d’éclairage d’au moins 45 lumens (lm) pendant 1 heure minimum, être espacés de 15 mètres maximum et avoir une source d’énergie indépendante en cas de besoin (batterie d’accumulateurs alimentant des luminaires ou bien des blocs autonomes).
– Les BAES d’ambiance ont pour mission d’assurer un éclairage d’ambiance et éviter la panique du noir complet. Cet éclairage d’ambiance doit émettre une luminosité minimum de 5 lumens/m2, et doit être installé dans tout local ou hall accueillant au minimum 100 personnes en étage ou en rez-de-chaussée, ou 50 personnes en sous-sol.
– Les BAEH sont positionnés dans les immeubles d’habitation, notamment dans les espaces communs, tels que les cages d’escalier et autres espaces de circulation. Ces derniers, d’un flux lumineux minimum de 8 lumens (lm), ont une autonomie de 5h bien plus importante que les BAES d’évacuation.
– Les BAES/BAEH pour les établissements recevant du public comportant des locaux à sommeil (hôtels, internats, EHPAD…). Ils sont positionnés de la même façon que les BAES (au-dessus des portes, dans les couloirs, indiquer chaque changement de direction, etc.) mais aussi avoir une autonomie de 5 heures comme les BAEH. Ces blocs bi-fonctions évitent la multiplication des blocs à installer en combinant les fonctions de BAES et BAEH en un seul bloc.
– Le DBR pour dispositif de balisage renforcé, Édité par l’AFNOR, le référentiel (BP 96-101) met en avant le processus d’évacuation propre aux personnes à mobilité réduite, notamment via l’utilisation d’un éclairage de sécurité menant à des espaces d’attente sécurisés (EAS). Chaque étage d’un établissement doit bénéficier et identifier un espace d’attente sécurisé, anti-incendie, réservé aux personnes à mobilité réduite. Pour l’identification du cheminement vers cet espace, un dispositif de balisage renforcé (DBR) est nécessaire. Ce dispositif doit également identifier les issues de secours prévues pour les fauteuils roulants. Il doit également être positionné au-dessus des entrées des EAS et visible le plus tôt possible dans le cheminement.